L’avenir de la réglementation de l’intelligence artificielle aux États-Unis est en jeu
Une proposition de loi fédérale qui interdirait aux États et aux gouvernements locaux de réglementer l’intelligence artificielle (IA) pendant 10 ans pourrait bientôt être signée en loi. Le sénateur Ted Cruz (R-TX) et d’autres législateurs travaillent à inclure cette disposition dans un projet de loi budgétaire républicain avant une échéance clé du 4 juillet.
Les partisans et les opposants s’affrontent
Les partisans de cette proposition, notamment Sam Altman, directeur général d’OpenAI, Palmer Luckey, fondateur d’Anduril, et Marc Andreessen, cofondateur d’a16z, estiment que la réglementation de l’IA par les États créera un « patchwork » de lois qui étouffera l’innovation américaine dans une course contre la Chine. D’un autre côté, les détracteurs, notamment les démocrates, les républicains, Dario Amodei, CEO d’Anthropic, les groupes de défense des travailleurs, les organismes de sécurité de l’IA et les défenseurs des droits des consommateurs, avertissent que cette disposition empêcherait les États de protéger les consommateurs contre les dangers de l’IA et permettrait aux entreprises d’exploiter sans surveillance ni responsabilité.
Les implications de la proposition de loi
La proposition de loi pourrait annuler les lois sur l’IA qui ont déjà été adoptées, comme la loi californienne AB 2013, qui oblige les entreprises à révéler les données utilisées pour entraîner les systèmes d’IA, et la loi du Tennessee ELVIS, qui protège les musiciens et les créateurs contre les impersonations générées par l’IA. La base de données des lois de l’IA compilée par Public Citizen révèle que de nombreux États ont adopté des lois qui se chevauchent, ce qui pourrait faciliter la navigation pour les entreprises d’IA.
La bataille politique
La proposition de loi a suscité une vive opposition, notamment de la part de 17 gouverneurs républicains qui ont écrit au leader de la majorité au Sénat, John Thune, et au président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, pour demander que la disposition soit retirée du projet de loi budgétaire. Les opposants argue que la proposition de loi empêcherait les États de protéger leurs citoyens et leurs industries créatives contre les dangers de l’IA.
L’avenir de la réglementation de l’IA
La bataille politique autour de la proposition de loi soulève des questions sur l’avenir de la réglementation de l’IA aux États-Unis. Alors que les partisans de la proposition de loi estiment que la réglementation doit être légère pour permettre l’innovation, les opposants avertissent que la loi pourrait avoir des conséquences graves pour la sécurité et la protection des consommateurs.