L’Union européenne (UE) a déclaré vendredi qu’elle allait maintenir son calendrier pour la mise en œuvre de sa législation historique sur l’intelligence artificielle (IA), malgré les appels de plus de cent entreprises de technologie pour retarder l’adoption de ces règles.
L’UE résiste aux pressions des géants de la tech
Les entreprises de technologie du monde entier, notamment des géants comme Alphabet, Meta, Mistral AI et ASML, ont été encouragées à demander à la Commission européenne de retarder la mise en œuvre de l’Acte sur l’IA, arguant qu’il nuit aux chances de l’Europe de concurrencer dans le domaine de l’IA en constante évolution. Cependant, la Commission européenne a affirmé qu’il n’y aura pas de délai ni de période de grâce pour la mise en œuvre de cette législation.
L’Acte sur l’IA : une réglementation fondée sur les risques
L’Acte sur l’IA est une réglementation fondée sur les risques, qui interdit certaines utilisations de l’IA considérées comme présentant un « risque inacceptable », telles que la manipulation cognitive ou la notation sociale. Il définit également des utilisations à « haut risque », telles que la biométrie et la reconnaissance faciale, ou l’utilisation de l’IA dans des domaines tels que l’éducation et l’emploi. Les développeurs d’applications devront enregistrer leurs systèmes et remplir des obligations de gestion des risques et de qualité pour accéder au marché de l’UE. Les applications à « faible risque », telles que les chatbots, sont soumises à des obligations de transparence plus légères.
Calendrier de mise en œuvre
L’UE a commencé à mettre en œuvre l’Acte sur l’IA l’an dernier de manière échelonnée, avec les règles complètes entrant en vigueur d’ici mi-2026. Malgré les pressions des entreprises de technologie, la Commission européenne a affirmé qu’elle maintiendrait son calendrier pour la mise en œuvre de cette législation historique.