Neuralink, la start-up cofondée par Elon Musk, a réalisé dimanche sa première pose d’un implant cérébral sur un patient humain. L’implant, de la taille d’une pièce de monnaie, permet de capter l’activité neuronale et de la transmettre à un ordinateur. Le but de Neuralink est de développer des interfaces cerveau-machine (ICM) capables de restaurer ou d’améliorer les fonctions cognitives et motrices des personnes atteintes de maladies neurologiques ou de handicaps.
L’annonce a été faite lundi par Elon Musk sur le réseau social X, où il a déclaré que les premiers résultats montraient une activité neuronale prometteuse. Il n’a pas donné plus de détails sur l’identité du patient, ni sur le type d’implant utilisé. Neuralink avait obtenu en mai le feu vert de l’Agence américaine de régulation des médicaments et appareils médicaux, la FDA, pour tester son implant sur des volontaires. En avril, la start-up avait diffusé une vidéo montrant un macaque contrôlant un jeu vidéo avec son esprit grâce à un implant Neuralink.
Neuralink n’est pas la seule entreprise à travailler sur les ICM. Plusieurs sociétés et chercheurs ont déjà réussi à poser des implants cérébraux sur des patients humains, avec des objectifs thérapeutiques ou expérimentaux. Par exemple, l’entreprise néerlandaise Onward teste le couplage d’un implant cérébral à un autre stimulant la moelle épinière, dans le but de permettre à un patient tétraplégique de retrouver de la mobilité. Des chercheurs de l’institut grenoblois Clinatec ont également présenté en 2019 un implant permettant à une personne tétraplégique d’animer un exosquelette et de remuer les bras ou de se déplacer.
Neuralink se distingue toutefois par ses ambitions plus larges et plus futuristes. La start-up, fondée en 2016, dit vouloir, à terme, faire remarcher les patients paralysés, mais aussi rendre la vue aux aveugles, guérir des maladies psychiatriques comme la dépression, ou encore augmenter les capacités intellectuelles des humains. Elon Musk envisage même de proposer son implant à tous, afin de permettre de mieux communiquer avec les ordinateurs et de contenir, selon lui, le risque pour notre civilisation que fait peser l’intelligence artificielle.
Neuralink a récemment levé quelque 323 millions de dollars auprès d’investisseurs en deux tranches, en août et novembre. La start-up emploie environ 200 personnes et dispose d’un laboratoire à Fremont, en Californie. Elle fait partie des nombreuses entreprises créées ou soutenues par Elon Musk, le milliardaire visionnaire qui dirige également Tesla, SpaceX, The Boring Company et OpenAI.
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