L’intelligence artificielle est en plein essor, et les entreprises qui la développent sont de plus en plus nombreuses. Mais derrière les discours marketing et les promesses de révolution, se cachent souvent des réalités plus complexes. C’est le cas d’OpenAI, une entreprise qui se présente comme une championne de la démocratisation de l’intelligence artificielle, mais dont les actions sont de plus en plus contradictoires avec ses valeurs affichées.
## Les paroles contre les actes
Chris Lehane, vice-président de la politique mondiale d’OpenAI, est connu pour son talent à faire disparaître les mauvaises nouvelles. Mais lors d’un entretien avec lui, il a été difficile de passer outre les discours préparés et d’aborder les véritables contradictions qui minent l’entreprise. OpenAI a récemment lancé Sora, un outil de génération de vidéos qui utilise des contenus protégés par le droit d’auteur sans l’autorisation des détenteurs de ces droits. C’est un problème qui pose question, car il semble que l’entreprise teste les limites de ce qu’elle peut faire sans être inquiétée.
## Les conséquences de la course à l’intelligence artificielle
La course à l’intelligence artificielle est en plein essor, et les entreprises comme OpenAI sont prêtes à tout pour rester en tête. Mais cela a des conséquences sur les communautés qui accueillent ces entreprises. OpenAI a ouvert un centre de données à Abilene, au Texas, et a récemment entamé la construction d’un autre à Lordstown, dans l’Ohio. Mais qu’en est-il des communautés qui paieront le prix de cette expansion ? Les habitants de ces villes verront-ils leur facture d’électricité augmenter pour permettre à OpenAI de générer des vidéos de célébrités décédées ? Chris Lehane a évoqué la nécessité de moderniser les systèmes énergétiques, mais cela ne répond pas à la question de savoir si les communautés bénéficieront réellement de cette expansion.
## Les critiques internes
Les critiques d’OpenAI ne viennent pas seulement de l’extérieur. Des employés de l’entreprise ont récemment exprimé leurs inquiétudes sur la direction que prend l’entreprise. Boaz Barak, un chercheur d’OpenAI et professeur à Harvard, a déclaré que Sora était « techniquement incroyable, mais qu’il était prématuré de se congratuler pour avoir évité les pièges des autres applications de médias sociaux et des deepfakes ». Josh Achiam, le chef de la mission d’OpenAI, a tweeté que l’entreprise « ne pouvait pas faire des choses qui la transformeraient en une puissance effrayante au lieu d’une puissance vertueuse ». Ces déclarations sont importantes, car elles montrent que les employés d’OpenAI commencent à remettre en question les actions de leur entreprise.
En conclusion, OpenAI est une entreprise qui se présente comme une championne de la démocratisation de l’intelligence artificielle, mais dont les actions sont de plus en plus contradictoires avec ses valeurs affichées. Les critiques internes et externes montrent que l’entreprise a un problème de cohérence entre ses paroles et ses actes. Il est temps pour OpenAI de prendre ses responsabilités et de se conformer à ses valeurs, sinon elle risque de perdre la confiance de ses employés, de ses clients et du public. La question n’est pas de savoir si Chris Lehane peut vendre la mission d’OpenAI, mais de savoir si les autres, y compris les employés de l’entreprise, croient encore en cette mission.